Conclusions
Jacky Ganry, Cirad-flhor
La deuxième Journée professionnelle du Cirad-flhor autour des " nouveaux enjeux et nouvelles pratiques liés à la conservation et à la transformation des fruits " a représenté un véritable succès, en rassemblant plus de 100 représentants du milieu professionnel qui ont été très attentifs aux exposés et aux principales conclusions qui en sont ressorties.
L'accent a tout particulièrement été mis sur le rôle de plus en plus important attribué aux fruits et légumes, comme base d'une alimentation saine et équilibrée, ainsi que l'ont montré diverses études telles que SU.VI.MAX ou comme en témoigne la mise en place du Programme National Nutrition Santé. Les fruits et légumes tropicaux présentent un intérêt tout particulier, sachant en outre que les zones intertropicales recèlent des ressources encore méconnues ou mal valorisées. La préservation de leurs caractéristiques bénéfiques (nutritionnelles, fonctionnelles, aromatiques, etc.) au cours des processus de conservation ou de transformation (atmosphères modifiées, techniques membranaires) a été mise en avant.
Il y a un enjeu très fort du Cirad à renforcer les activités de recherche dans cette direction, sachant que les besoins ne concernent pas seulement les pays du Nord, mais aussi les pays du Sud, où les fruits et légumes jouent encore un rôle très nettement insuffisant dans la sécurité alimentaire. En outre, une meilleure maîtrise des processus de production, de conservation et de transformation permettra d'y apporter de la valeur ajoutée et donc de concourir à la lutte contre la pauvreté. Il ressort très nettement de cette journée que la technologie agroalimentaire doit être remise à sa juste place dans une approche très intégrée de la filière, où chaque maillon est étroitement dépendant de l'autre en termes de construction et de préservation de la qualité. Elle ne doit plus être déconnectée du reste et en particulier du niveau production, comme cela pouvait être souvent le cas. La qualité se construit du champ au consommateur. Comment doit se positionner la recherche dans un tel contexte ? Elle doit être pluridisciplinaire, interactive et participative. L'agronome et le généticien doivent travailler en relation étroite avec le technologue, dans un but commun de produits conformes aux attentes des consommateurs et du marché. Elle doit en outre s'exercer en interaction forte avec les divers acteurs à tous les niveaux de la filière, qu'ils soient producteurs, importateurs, grossistes, distributeurs ou transformateurs, avec clairement deux objectifs :
- informer nos partenaires agroindustriels sur les innovations : comment mieux faire connaître nos résultats ?
- identifier les questions de recherche et instaurer un dialogue entre scientifiques et utilisateurs de la recherche, qui sont de plus en plus nos partenaires.
Les journées professionnelles en constituent un moment privilégié, mais trop court et trop rare. Il faut donc créer d'autres opportunités.
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Centre de coopération internationale en
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